Pulsion
Ce soir, la fille des vents a le vers solitaire.
Elle ne sait pas empiler les mots selon les règles de l’architecture,
Elle ne sait pas accrocher ses verbes au fil de la littérature,
Elle ne sait pas écrire sans douleurs, ni ratures,
Elle se noie sous le flot hémorragique de ses mots,
Elle laisse cracher sa plume son sang sur le bitume
Elle écrit sa solitude,
Tantôt, la solitude la grise
Parfois, elle frise le vertige…
La fille de ton ode souffre
D’une Maladie Textuellement Transmissible.
Cela donne des poussées de verbes,
Des épanchements de poésie,
Des tremblements incontrôlés de l’être,
Elle n’y peut rien,
Elle tente d’écrire la nuit.
La fille des vents a avalé le poisson rouge
Depuis, sur sa bouche, les mots frétillent,
Douce la main de la nuit
Sur la page de nos rêveries.