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La fille des vents

10 février 2013

Ivresse

 ivresse

Saoule de mouettes et de chants salins,

  

Ivre comme le bateau qui tangue sur les embruns.

  

La mer est partie se coucher dans son écrin,

 

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10 février 2013

Danse

danse

Comme l’inéluctable danse

De l’aiguille sur le cadran,

 

Je sillonne la mer et vénère le vent,

J’effeuille le temps jusqu’au pouls,

 

Pour n’en garder que l’instant.

10 février 2013

Ciel inquiet

ciel_inquiet

C’est comme si le gris du ciel

Se mêlait à mon sang qui sommeillait encore

Il y a dans ce gris la profondeur des âmes esseulées,

Le tremblement des esprits embués,

La lumière muette des mots égarés,

Il y a dans ce gris de l’opium, des nuages de cotons

Il  y a dans ce ciel des murmures, des appels d’air

Que je suis la seule à entendre

Sous mon ciel gris

10 février 2013

Sensualité

 

Qu’est –ce que la sensualité?sensualit_

Ces ondes laissées derrière

Le poisson qui frétille

Derrière nos nombrils,

Comme le vague souvenir

D’un sommeil utérin…

10 février 2013

Rêve sur branche

r_ve_sur_branche

Le soleil qui chuchote à la rosée,

Mille merveilles,

 

Ignore que la rosée rêve d’apprivoiser

Le moineau qui sur la branche sommeille.

  

Mais le moineau rêve qu’il effleure, dans son vol,

Un champ brûlant de tournesols.

  

Et si le secret du soleil était de faire tourner

La tête aux fleurs ?

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10 février 2013

Pulsion

_pulsion

Ce soir, la fille des vents a le vers solitaire.

Elle ne sait pas empiler les mots selon les règles de l’architecture,

Elle ne sait pas accrocher ses verbes au fil de la littérature,

Elle ne sait pas écrire sans douleurs, ni ratures,

Elle se noie sous le flot hémorragique de ses mots,

Elle laisse cracher sa plume son sang sur le bitume

Elle écrit sa solitude,

Tantôt, la solitude la  grise

Parfois, elle frise le vertige…

La fille de ton ode souffre

D’une Maladie Textuellement Transmissible.

Cela donne des poussées de verbes,

Des épanchements de poésie,

Des tremblements incontrôlés de l’être,

Elle n’y peut rien,

Elle tente d’écrire la nuit.

La fille des vents a avalé le poisson rouge

Depuis, sur sa bouche, les mots frétillent,

Douce la main de la nuit

Sur la page de nos rêveries.

10 février 2013

Prières hérétiques

pri_res_h_r_tiques

Mon Enfant,

Tous les jours, je prie le vent

 A genoux sur des mots ardents

Les mains fermées sur le chapelet

De vers-volcans

Les yeux tournés vers le dedans

Le regards pris dans les  cerf-volant

Et je prie

Pour l’intranquilité de nos êtres  perdue dans l’encens

 

10 février 2013

La souffrance du Bonzaï

 souffrance_banzai

Je ravalerai mes mots, oiseaux au bec aiguisé

Pour ne pas t’effaroucher

J’inverserai mes pas pour ne pas fouler ton idée de la liberté

J’étoufferais mes soupirs pour laisser la nuit couler

Je viderai le verre de l’oubli pour noyer le souvenir

Je retiendrai le soleil qui s’échappe du ventre de l’olivier

Ravaler

Inverser

Etouffer

Vider

Noyer

Retenir

Contenir

Contenir tout

Sauf

L’encre qui  inonde mon chant muet 

10 février 2013

La pierre qui inspire

 

 

pierre_qui_inspire

Non, ce n'était pas le promeneur solitaire
qui m'a donné cette pierre.
 
Elle était bleu,
comme ce poisson qui navigue dans mes entrailles,
les nuits ou la lune est d'argent,
 
elle était verte,
comme l'herbe qui ondule et se rebelle
contre la verticalité du vent
 


elle était grise,
comme la mémoire de ce vieil accordéon,
qui flanche en soupirs
 
elle était veinée comme la partition du silence.
 
Était-ce le lisse fragment d'une flamme qui danse?
 
Non, ce n'était pas le promeneur solitaire
qui a jeté la pierre à la fille de l'air.
 
C'était l'homme au cerf-volant qui voulait
convertir la fille qui profane les dieux et
vénère
le VENT.

 

 

 

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La fille des vents
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